L'eau - Une ressource vitale
Une exposition pédagogique - un projet de la Fondation GoodPlanet
L'eau - Une ressource vitale
Vue de l’espace, la Terre apparaît comme très différente des autres planètes du système solaire. En effet, il s’agit essentiellement d’une sphère bleue en raison de l’eau qui recouvre les trois quarts de sa surface.
L’eau est la condition de la vie. Elle est indispensable au fonctionnement des cellules et du métabolisme de tout être vivant. Si l’apparition et l’histoire même de la vie sont liées à l’existence de l’eau, l’histoire des hommes, nomades, villageois ou habitants des villes, est attachée à la présence de cette ressource, qu’il s’agisse d’un lac, d’une rivière, ou d’une source que le cycle de l’eau renouvelle et purifie sans cesse.
En raison des besoins, entre autres, de l’agriculture, de l’industrie, et des grandes villes, les ressources en eau sont intensément exploitées, souvent d’une manière qui excède les capacités naturelles de renouvellement. Ces formes d’utilisation entraînent d’importants problèmes de pollution et de perturbation du cycle de l’eau.
Aussi, malgré son abondance, la surexploitation et le gaspillage de l’eau douce ont pour conséquence d’en faire une ressource en cours de raréfaction, plaçant une partie de l’humanité ainsi que de nombreux écosystèmes en situation de pénurie ou de péril.
Face à ces défis majeurs, de nouvelles modalités d’utilisation, orientées vers le développement durable, apparaissent. Villes et pays cherchent à améliorer la potabilisation, la distribution et la consommation d’eau tout en luttant contre le gaspillage. La recherche de solutions à la pollution de l’eau douce et de la mer est en plein essor.
L’avenir de l’eau est intimement lié à celui de l’humanité. Elle doit donc être préservée.
Le cycle de l’eau
L’eau recouvre les trois quarts de la surface de notre planète. Les réserves mondiales d’eau totalisent 1386 millions de kilomètres cubes. La quasi totalité (97,5 %) de cette eau est salée et forme l’océan. L’eau douce ne représente que 2,5 % de la quantité totale d’eau sur Terre, mais 70 % de ce stock est figé dans les calottes polaires et les glaciers de montagne. L’eau est présente partout sur Terre, sous forme liquide (pluie, rivières, lacs, océans), solide (neige, glaciers) et gazeuse (humidité, nuages). Ces différents états se succèdent du fait des interactions entre le Soleil, l’atmosphère, l’eau et la croûte terrestre. En fonction du relief qui reçoit les précipitations, de la saison et de la latitude, l’eau gèle, ruisselle ou s’infiltre. Elle imbibe les sols, percole jusqu’aux nappes phréatiques, se concentre et s’écoule dans les rivières et vers la mer. En raison du mouvement des masses d’air, des variations géologiques et de la diversité des reliefs, l’eau est inégalement répartie à la surface des terres émergées.
L’eau au cœur de la vie
L’eau est un constituant fondamental de tous les êtres vivants. Les premières formes de vie –des bactéries– sont apparues il y a plus de 3,5 milliards d’années dans un milieu aquatique. Ainsi le corps humain est constitué de 65 % d’eau, le cerveau en contient 76 % et les os, 22,5 %. Toute l’eau perdue par la respiration (au moment de l’expiration), l’excrétion et surtout la transpiration doit être compensée : un être humain doit ainsi absorber au moins deux litres d’eau par jour dont une partie est contenue dans la nourriture. Sans hydratation régulière, un être humain meurt rapidement ; il en est de même pour tout ce qui vit : aucun être vivant n’est capable de se constituer et de subsister sans renouveler les quantités d’eau qui sont nécessaires au fonctionnement de son organisme.
Les zones humides : mi-terre mi-eau
Les zones humides, comme les marais, les marécages, les tourbières ou les mangroves, sont des espaces terrestres recouverts d’eau au moins une partie de l’année. Transition entre écosystèmes terrestres et aquatiques, ces zones sont des lieux particulièrement riches en espèces animales et végétales. Le développement de l’agriculture ou de l’urbanisation a entraîné le drainage et l’assèchement de ces milieux longtemps considérés comme insalubres ou improductifs. Mais en raison des services environnementaux assurés par ces zones, dont l’épuration des eaux, la préservation de la biodiversité, la protection contre les risques d’inondation, de sécheresse, d’érosion des sols et des côtes, ainsi que de leur capacité à stocker le carbone, on tente aujourd’hui de les protéger, voire de les restaurer. La Convention de Ramsar relative à la protection des zones humides d’importance internationale, adoptée en 1971 et signée par 158 Etats, témoigne de cette prise de conscience.
La mer au centre du cycle de l’eau
Durant son parcours sur les continents, l’eau érode les roches et emporte des éléments minéraux dissouts qui deviendront le sel marin. Le cycle de l’eau assure une circulation permanente de l’eau entre les océans, l’atmosphère et les cours d’eau terrestres. Ainsi, les mers sont la destination finale de presque tous les cours d’eau terrestres, et en reçoivent toutes les pollutions, chimiques et organiques, liquides et parfois solides, qui s’y combinent et, pour partie, sont accumulées par les organismes marins. Chaque jour, au niveau mondial, 2 millions de tonnes d’urine et de fèces humaines sont rejetés directement dans les cours d’eau auxquels s’ajoutent les lisiers des élevages et les engrais agricoles. Le long du littoral, la pollution venue de la terre perturbe le fonctionnement des écosystèmes marins. Des zones marines de plus en plus vastes et nombreuses sont considérées comme mortes. Partout dans le monde, des programmes de recherche et des initiatives politiques sont mis en œuvre pour trouver des solutions à ces problèmes.
L’accès à l’eau, révélateur des inégalités sociales
Pour les êtres humains, l’eau a des fonctions tant biologiques que sociales. Elle est consommée pour hydrater le corps, ainsi que pour les besoins domestiques (cuisine, hygiène corporelle, lavage, toilettes…). En règle générale, plus le niveau de vie augmente, plus la consommation domestique augmente. Selon l’Organisation mondiale de la santé, un minimum de 20 litres d’eau par jour est nécessaire à un être humain pour vivre en répondant à ses besoins physiologiques, sanitaires et sociaux. Dans 19 pays du monde, la consommation domestique par jour et par personne est moindre. Au Rwanda, au Mozambique, au Cambodge ou en Somalie, elle est même inférieure à 15 litres. Dans 38 pays au contraire, elle dépasse 250 litres par jour et par personne (près de 600 litres pour un Nord-Américain, près de 300 litres pour un Français). Cependant, l’importance vitale de cette ressource pose la question de l’amélioration de son accès pour les populations les plus défavorisées et de la fin du gaspillage dans les pays développés.
L’eau dans les pays en développement
Dans les pays en développement, dont ceux de l’Afrique subsaharienne, l’eau n’arrive à domicile que pour seulement 16 % de la population. A Amman, capitale du Royaume de Jordanie, l’eau du robinet ne coule qu’une fois par semaine. A l’échelle de la planète, près de la moitié de l’humanité ne connaît pas le confort d’ouvrir un robinet et de voir couler de l’eau potable. Dans l’Afrique sahélienne en particulier, les femmes doivent, tous les jours, aller à pied chercher l’eau au puits, ce qui peut leur prendre plusieurs heures. Il en découle une lourde contrainte sur leurs conditions de vie, sur les possibilités de développement humain et sur la quantité d’eau disponible pour les usages domestiques. La lutte contre la pauvreté et pour le développement implique ainsi un meilleur accès à une eau de qualité pour tous.
L’eau, vecteur de pathologies
L’eau et les maladies interagissent de deux manières différentes : lorsque l’eau est non potable, insuffisamment filtrée ou traitée alors qu’elle contient des substances toxiques ou des organismes pathogènes (bactéries, virus ou parasites), la consommation d’eau peut rendre malade tandis que l’eau utilisée pour l’hygiène et la propreté prévient la transmission des maladies. Dans le monde, chaque minute, 3 enfants meurent en raison de diarrhées provoquées par de l’eau insalubre et l’absence de latrines. Diarrhée, choléra, fièvre typhoïde, dysenterie, hépatites, bilharziose et autres parasites intestinaux menacent là où l’évacuation et l’assainissement des eaux usées fait défaut, et où les capacités d’épuration par le milieu naturel sont dépassées. Cette situation est le quotidien de 2,4 milliards de personnes dans le monde. Non seulement les maladies transmises par l’eau ou liées au manque d’eau tuent, mais elles affectent la capacité des populations touchées à se développer et sont autant de causes de pauvreté.
L’eau indispensable à l’agriculture
La production alimentaire dépend de la présence d’eau, que ce soit par le biais de la pluie ou au moyen d’aménagements hydrauliques. Ainsi 20 % des surfaces cultivées dans le monde sont irriguées pour pallier la faiblesse ou l’irrégularité des pluies et améliorer les rendements ; elles fournissent 40 % de la production agricole. On arrose de plus en plus : depuis 1950, les surfaces irriguées ont doublé. Mais l’eau prélevée dans les rivières pour l’irrigation entraîne l’assèchement de vastes étendues d’eau comme la mer d’Aral, la mer Morte ou le lac Tchad, privés de leurs affluents. Des nappes phréatiques sont surexploitées, comme en Inde où, à l’échelle du pays, le niveau des puits a baissé de 1 à 3 mètres. Des terres s’imprègnent de sel, comme en Egypte où le climat chaud et sec provoque une forte évaporation qui concentre les sels minéraux, présents dans l’eau, à la surface des parcelles arrosées. Les agriculteurs, pour préserver les milieux naturels et économiser l’eau, recourent à des techniques comme l’arrosage au goutte à goutte, réutilisent des eaux usées ou sélectionnent des plantes ayant moins besoin d’eau.
La pollution des cours d’eau et des nappes
L’urbanisation, l’essor de l’industrie et de l’agriculture intensive ont accru, de manière chronique ou accidentelle, la pollution des cours d’eau. La moitié des fleuves et rivières de la planète sont pollués. Cette pollution chimique provient entre autres des engrais de synthèse et des pesticides utilisés par l’agriculture, et des rejets toxiques de l’activité industrielle et minière. Le ruissellement des pluies et les infiltrations dans le sol entraînent la pollution vers les cours d’eau et l’océan. De plus en plus, les nappes phréatiques, théoriquement moins vulnérables que les eaux de surface, sont également contaminées, souvent pour une longue durée du fait du lent renouvellement des eaux souterraines. Par ailleurs, sur les quelques 10 000 espèces connues de poissons d’eau douce dans le monde, une espèce sur cinq (une sur trois en Europe) est en danger d’extinction pour ces raisons. Face au problème de la pollution, agriculteurs, entreprises et collectivités se mobilisent pour trouver des solutions, à la fois correctives et préventives. En France, un important effort de dépollution est en cours.
Des fleuves à tout faire
Dès la préhistoire, les hommes ont privilégié les vallées fluviales pour s’y établir. La proximité des cours d’eau offre des avantages à la fois pour la pêche, l’alimentation en eau et pour le transport des marchandises. Aujourd’hui, la plupart des fleuves ont été endigués pour le contrôle des crues ou aménagés pour le transport fluvial mais aussi pour en exploiter l’énergie cinétique qui fait tourner les turbines des barrages hydroélectriques et pour refroidir les centrales thermiques. Il y avait 600 grands barrages au début du XXe siècle dans le monde, il y en a aujourd’hui environ 50 000. Cette production d’électricité participe au fonctionnement de l’industrie et de son essor, en particulier dans des pays comme la Chine, mais, dans ce pays, la mise en eau du gigantesque barrage des Trois Gorges, sur le fleuve Yangzi, a provoqué le déplacement de plus de 1,2 million de personnes et des dégâts écologiques considérables.
L’eau dans la vie quotidienne des citadins
L’installation des villes le long des fleuves et des rivières rend possible un approvisionnement constant en eau, tant pour les besoins physiologiques que domestiques et sociaux des habitants. En outre, cela combine la ville à une voie et à un moyen de transport naturel, qui rend possible les échanges avec les régions traversées par le fleuve. Par ailleurs, la rivière ou le fleuve est le plus souvent aménagé et traversé grâce à des digues, à des ponts et à de nombreux travaux sur les berges. L’eau des rivières et des fleuves est aussi un élément majeur du paysage urbain, dont la beauté et l’agrément attirent les citadins et les touristes. Mais les habitants des villes consomment également de l’eau sous la forme de produits alimentaires et industriels qui ont nécessité beaucoup d’eau au cours de leur fabrication.
L’eau dans la culture
L’eau est un élément majeur de la vie culturelle et artistique des sociétés humaines. Associée à la vie et à l’idée de pureté, elle fait l’objet de nombreux types de représentations et de symbolisations, en particulier mythologiques et religieuses. Elle est l’élément primordial dans de nombreux récits de la création du monde. Eau du baptême pour les religions chrétiennes, elle fait partie intégrante des rites de purification de l’Islam ou des cultes hindouistes. Dans l’hindouisme, les fleuves sont sacrés : les cendres des morts sont dispersées dans le Gange pour leur permettre le cycle de la réincarnation. Une situation paradoxale, car le grand fleuve indien est aussi très pollué. L’eau est peinte, chantée, racontée, fêtée, mêlée à l’architecture et aux jardins, mise en musique, pour évoquer, entre autres, la vie, le temps qui s’écoule, les émotions et de nombreux autres thèmes.
Changements climatiques et cycle de l’eau
L’une des conséquences du changement climatique, dû à l’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère, est la modification du régime des précipitations. Mais un climat plus chaud et plus instable va aussi de pair avec des événements extrêmes –inondations et épisodes de sécheresse– plus fréquents et plus prononcés, avec des conséquences sur le régime des fleuves et les ressources en eau. De plus, la montée du niveau des mers va peser sur les littoraux mais risque aussi de provoquer l’intrusion d’eau salée dans les aquifères littoraux. Aussi, maîtriser le changement climatique représente un défi de première importance, d’autant qu’il va se combiner à l’accroissement de la population mondiale et à la concentration de l’humanité dans de grands centres urbains, grands consommateurs d’eau.
Le nécessaire partage de l’eau
Quand plusieurs pays puisent leur eau dans un même fleuve qui les traverse, ils doivent la partager, tout en se livrant aux travaux d’aménagement qu’ils estiment nécessaires. Il peut en résulter des conflits récurrents, comme entre la Turquie, la Syrie et l’Iraq, qui se disputent les eaux du Tigre et de l’Euphrate. La situation est encore plus compliquée lorsqu’il s’agit d’une nappe souterraine transfrontalière, car actuellement l’exploitation des ressources souterraines, convoitées mais encore mal connues, ne fait l’objet d’aucun accord international. Cependant, la solution trouvée à ces tensions est souvent celle de la coopération, parfois ancienne, comme sur le Danube où la navigation internationale était autorisée dès 1856, ou plus récemment en 1987 avec la création de l’Autorité du bassin du Niger entre les neuf pays riverains du fleuve et de ses affluents. Inscrite dans la durée, la coopération internationale permet un meilleur partage de l’eau.
De l’eau à tout prix
Dans de nombreuses régions du monde, les populations tentent de trouver des solutions à la pénurie d’eau. En Inde, les paysans creusent des bassins pour retenir l’eau des pluies de la mousson. Au Chili, des villages récoltent l’eau de la brume au moyen de filets. En Espagne, la ville de Barcelone importe par bateau de l’eau venue de France. Au Proche et Moyen-Orient, la plupart des pays dessalent l’eau de mer, une solution coûteuse en énergie malgré le recours à des techniques modernes. En Libye, c’est une eau souterraine fossile que l’on achemine à grands frais sur des centaines de kilomètres pour alimenter les villes. En Israël, on retraite des eaux usées pour arroser des cultures. Au Mali, des avions ensemencent les nuages pour déclencher la pluie. Ailleurs, d’autres rêvent de remorquer des icebergs depuis l’Antarctique. Qu’il s’agisse de techniques séculaires ou nouvelles, la gestion de l’eau au XXIe siècle devra mettre en balance le gain à court terme d’une eau puisée en grande quantité avec la perspective d’un avenir caractérisé par des difficultés d’approvisionnement.
La fonction des glaciers
Pendant la saison chaude, les glaciers de montagne fondent et restituent l’eau stockée au cours des hivers sous forme de neige dont les couches accumulées se transforment progressivement en glace compacte. Les glaciers s’écoulent et alimentent en aval rivières et fleuves. Mais le réchauffement climatique provoque leur fonte accélérée et réduit les apports de neige. Dans la Cordillère des Andes, ils reculent d’environ 10 mètres par an. Dans l’Himalaya, ils pourraient perdre un cinquième de leur volume avant 2030. Quand un glacier fond, il produit d’abord un excès d’eau, puis les rivières glaciaires s’assèchent. De ce fait, certains fleuves pourraient même devenir saisonniers durant la deuxième moitié du XXIe siècle. Qu’en sera-t-il alors des populations urbaines et rurales, des cultures, des barrages et des centrales thermiques qui en dépendent ?
Faire un meilleur usage de l’eau
Les quantités d’eau prélevées pour l’agriculture, l’industrie et les villes ne pourront augmenter indéfiniment, car il s’agit d’une ressource limitée. Par ailleurs, prélever, traiter, stocker, distribuer, évacuer et nettoyer l’eau a un coût énergétique, économique et social d’autant plus important que les populations sont défavorisées. Même dans les pays riches où l’eau du robinet est de bonne qualité, des eaux sont embouteillées et transportées avec un impact important en termes d’environnement. A l’échelle de la planète, 178 milliards de litres d’eau en bouteille ont été consommés en 2006. De plus en plus, nous devrons nous adapter à de nouveaux usages de l’eau, fondés sur le refus du gaspillage, sur le retraitement et la réutilisation. Dans les habitations, les eaux usées de l’évier peuvent resservir pour l’arrosage du jardin ou l’alimentation d’une chasse d’eau. Les toilettes à compost économisent 50 litres d’eau potable par jour et par personne. La récupération de l’eau de pluie, les robinets à faible débit, et des comportements plus sobres sont autant de mesures simples pour préserver ce bien précieux.
Quand les hommes modifient la circulation de l’eau
Lorsqu’une rivière inonde le fond inhabité d’une vallée, cela n’engendre pas une catastrophe, car une crue est un événement normal, qui se répète chaque année ou à quelques années d’intervalle. Lorsque qu’une plaine alluviale est aménagée et habitée, l’inondation devient alors une catastrophe, dont les causes sont autant naturelles qu’humaines. Bien souvent, l’ampleur du phénomène et les dégâts qu’il provoque sont dus à des aménagements inadaptés. Quand la forêt a été coupée, l’eau de pluie ruisselle sans pouvoir s’infiltrer dans le sol et se concentre plus vite dans les cours d’eau. Dans les régions urbanisées, l’imperméabilisation des sols accentue encore ce phénomène. Enfin, l’occupation du lit majeur des cours d’eau par des cultures et des constructions accroît le nombre de personnes et de biens exposés au risque d’inondation. C’est pour toutes ces raisons que les zones inondables sont souvent déclarées inconstructibles, et que des systèmes d’alertes ou des aménagements de protection sont mis en place.